

Éditeur Walter Beckers, Kapellen-Anvers, 248 Pages. Par son Président Walter Beckers Edité sur papier spécial d'édition.
La typographie est en Aster La reliure suivant maquette originale de Hervé Navalda.
Cette édition est strictement réservée aux membres du Club
Comme au hasard qu'avoir entrepris ce reportage sur le FBI. je préparais une étude sur la prospection du gaz naturel et du pétrole de la mer du Nord. J'avais réuni à cet effet une documentation fort touffue et collationné une foule de coupures de journaux. j'avais tout rassembler dans une grosse farde ou j'enfouissais pêle-mêle tout ce qui me paraissait utilisable pour des articles futurs.
Je préparais une étude sur la prospection du gaz naturel et du pétrole dans la mer du Nord.
J'avais réuni à cet effet une documentation fort touffue et collationné une foule de coupures de journaux. J'avais tout rassemblé dans une grosse farde où j'enfouissais pêle-mêle tout ce qui me paraissait utilisable pour des articles futurs.
Bref, un vrai dépotoir! Je ne savais même pas, au moment d'y plonger, s'il y avait le moindre papier traitant de gaz naturel ou de pétrole. Allons-y, me dis-je. Qui sait, j'y trouverai bien quelque chose qui pourra servir. Et comme je n'avais rien à faire ce soir-là...
J'arrivais au bout des paperasses sans avoir rien trouvé, lorsqu'une feuille de papier me glissa des mains. Elle était pleine de découpures de journaux que j'avais dû y coller moi-même, Dieu sait quand, je ne m'en souvenais plus, et faisait partie d'une liasse d'extraits de journaux. D'après la date la plus récente, il n'y avait pas bien longtemps qu'on les avait rassemblés: 1965. La date la plus ancienne : 1955.
Mais la façon de coller me paraissait bizarre. Ce n'était pas ma façon habituelle me mettre sur la pai à lire. Quelques lignes suffirent pour me mettre sais le piste. Je n'avais pas réuni ces découpures moi-même, mais les avais trouvées dans le bureau d'un journaliste de l'agence de presse dont je faisais partie, Fred Capstan, qui venait de prendre sa pension. J'avais jeté mon dévolu sur son bureau, parce qu'il se trouvait devant la fenêtre en plein soleil. Fred avait emporté tout ce qui lui semblait de quelque importance, dédaignant cette liasse, désormais sans valeur pour lui. A l'époque, je l'avais regardée distraitement et fourrée dans ma farde. Et c'est ainsi que je la retrouvais en recherchant des données pour mon reportage.
Le premier extrait provenait du magazine „Time" daté du 1er août 1955. L'entrée en matière était assez encourageante.
On y disait que le nombre de meurtres commis aux Etats-Unis avait considérablement décrû dans le courant des deux dernières décades. En 1954, 1,9 par 100.000 habitants, contre 5,8 en 1934. Nonobstant cette diminution, ajoutait le rédacteur de „Time", en Amérique, on tue encore par an et par 100.000 habitants, deux fois plus qu'au Canada et en Australie; trois fois plus qu'en Ecosse et six fois plus qu'en Angleterre, Irlande et Pays de Galles. Par contre, pour la République Dominicaine, le Guatemala, Ceylan et la Finlande, le nombre de meurtres était considérablement plus élevé qu'en Amérique.
Bien maigre consolation !
En qualité de bon citoyen américain, ces chiffres ne pouvaient manquer de me donner froid dans le dos, ne fût-ce qu'un instant. Il est toujours désagréable de voir son pays en posture d'infériorité. Que dire d'une statistique des meurtres et des crimes? C'est très embarrassant.
Je passai à l'extrait suivant, daté du 23 juin 1956, sans indication d'origine.