

Les Documents D'Art Monaco, CE VOLUME DE LA COLLECTION « LES DOCUMENTS D'ART », DIRIGÉE PAR MAURICE MALINGUE ET ANDRE JARDOT, A ETÉ TIRÉ A TROIS MILLE EXEMPLAIRES ET ACHEVÉ D'IMPRIMER EN SEPTEMBRE MIL NEUF CENT QUARANTE-TROIS. IMPRESSION DU TEXTE, REPRODUCTIONS ET RELIURE PAR LES ATELIERS JOSEPH TAUPIN. PARIS. IMPRIMÉ EN FRANCE COPYRIGHT - LES DOCUMENTS D'ART 1943.
Après les importantes publications de Henry Lapauze et celles, les plus récentes de Louis Hourtieq et René Longa, publications qui retracent, par la plume et les reproductions, la vie privée et artistique du Maitre de Montauban, il nous a paru plus intéressant de présenter cet ouvrage de façon à ce que l'on puisse mieux concevoir le mécanisme de la création ingriste, car cette création complexe mérite qu'on y prête une extrême attention. En effet, malgré les erreurs qui parfois se glissent dans la composition, une Œuvre d'Ingres est toujours un aboutissement. Nous disons malgré les erreurs, car non seulement dans la couleur qui n'est pas toujours chromatiquement harmonisée, mais dans le dessin dont les inexactitudes voulues ou non, les faiblesses techniques inconcevables qu'Ingres voyait mais ne rectifiait pas — il ignorait l'usage de la gomme - on assiste surpris, émerveillé, à l'infaillible poursuite de la forme. Et c'est le miracle du Musée de Montauban, de révéler le secret de ce mécanisme, de nous montrer Ingres mis à nu. A l'encontre d'Eugène Delacroix qui en 1864 exigea la dispersion des six mille pièces, esquisses, dessins, peintures, lithographies qui n'étaient jamais sortis de son atelier, Ingres, est-ce par esprit d'opposition envers son grand rival romantique, a voulu qu'aucun de ses cartons ne fut dispersé et que l'ensemble exposé à Montauban affermisse sa gloire. De fait en parcourant le Musée Ingres, installé dans l'ancien Palais épiscopal — une merveille qui à elle seule vaudrait déjà le déplacement — le visiteur non prévenu, ne manque pas d'être étonné par la quantité extraordinaire de dessins qui se trouvent offert à ses yeux. De vastes salles, réparties sur trois étages, sont tapissées du plancher au plafond de dessins à la plume, à la mine de plomb, de croquis, de calques, dont les cadres se touchent - aucune place n'est perdue — et qui ne représentent qu'une faible partie des quelques cinq mille pièces qui, paraît-il, constituent le fonds de la collection. Convenons toutefois que le Musée Ingres tel que nous le connaissons ne manque pas de grandeur.
Il n'y a pas de jeunes peintres qui n'auraient intérêt au début de leur carrière à rendre une visite à Monsieur Ingres dans sa bonne ville natale. Ils seraient séduits par l'incroyable richesse du crayon, par les plans, par les raccourcis modernes, qui donnent à cette matière plastique une grande intensité de vie. On trouvera donc dans les pages consacrées à la reproduction des œuvres, un choix des tableaux les plus représentatifs d'une si longue et heureuse carrière exclusivement consacré à l'art - ayez de la religion pour votre art, disait-il — des dessins célèbres ou d'autres peu connus et surtout de nombreuses études préparatoires qui révéleront jusqu'à quel degré de perfection le peintre de Mme Devauçay et du Bain ture se haussait quand il s agissait de son art. Cette promenade à travers l'ouvre du maitre permettra d'apprécier les illustrations de la préface, cette étude pour l'Odyssée, nu aux formes si modernes d'expression, si tournantes — maintenant je (Fais tourner, confiait-il à Armaury-Duval - l'étude pour le bras de la comtesse d' Haussonville, la délicieuse reine Caroline Murat de la dimension d'un grand timbre-poste et tant d'autres dessins sincères, tous profondément humains. Au hasard des pages on pourra faire d'utiles comparaisons. On se rendra compte aussi, comme nous le précisons dans un chapitre suivant, que si Roger délivrant Angélique (page 40) est une Œuvre manquée, l'esquisse que nous publions (page 82) est d'une délicatesse de traits, d'une pureté de ligne frisant le chef-d'œuvre. Et devant les perspectives qui découlent d'un tel ensemble, on arrive à regretter la dispersion voulue par Delacroix de son atelier qui aurait pu constituer parallèlement au Musée Ingres une source non moins grande d'émotion et d'enseignement.
Préface.
Les Œuvres .
Liste des Planches
Bibliographie
Les Expositions.
JULES MOMEJA. Une visite à M. Ingres après le Salon de 1834. Imprimerie de la Revue littéraire de Touraine. Tours.
THORÉ. Les Salons d'Ingres.
DE LA GENNEVAIS. Ingres. Revue des Deux Mondes
REVIEL. Œuvre M. J.-A. Ingres gravées au trait sur acier par Ale, Réveil, 1800-1851. Paris chez Firmin
E. DF MIRECOURT. Ingres.
CHARLES BAUDELAIRE. L'Art Romantique.
0. MERSON. Ingres, sa vie, ses couvres.
PROSPER DEBIA. Souvenirs intimes sur Ingres.
MONTROND. Ingres. Etude biographique et historique.
HENRE DELABORDE. Ingres, sa vie, ses travaux, sa doctrine, d'après les notes manuscrites du maitre
par le vicomte Henri Delaborde. Paris. Henri Plon.
CHARLES BLANC. Ingres, sa vie et ses ouvrages.
E. FORESTEER. Note sur le monument Ingres exécuté par Antoine Etex.
ARMAURY-DUVAL. L'Atelier d'Ingres. Souvenirs. G. Charpentier, éditeur. Paris.
Nouvelle édition en 1924, publiée sous la direction d'Elie Faure. Les Editions G. Crès et Cle,
MONTROSTER. Peintres modernes : Ingres.
NOMMEJA, La correspondance d'Ingres. Société des Beaux-Arts des départements:
MABILLEAU. Revue de Paris (article).
RAYMOND BALZE. lngres. Son Ecole. Son enseignement du dessin par un de ses élèves,
G. DEPLESSIS. Les Portraits dessinés par J.-A-0. Ingres avec 20 photogravures, Rothschild, éditeur.
H. LAPALZE. Les dessins de J.-A.0. Ingres du Musée de Montauban, 4 vol. de planches et de texte.
Ingres. Collection des Grands Artistes, H. Laurens, éditeur. Paris. Les Portraits dessinés d'Ingres. Paris.
Bulloz, éditeur.
ANDRE FONTAINAS. Histoire de la Peinture française au XIXe siècle (1801-1900) Ingres (p. 68 à 80),
Le Mercure de France. Paris.
1. DE WYZEVA. L'Œuvre de J. Dominique Ingres avec introduction et notes, par T. de Wyzeva. Paris.
Frédérie Gittler.
BOYER D'AGEN. Images d'après sa correspondance inédite. Introduction, commentaire et notes, par Boyer
d'Agen. Paris. Daragon.
HENRE LAPAUZE. Le Roman d'amour de M. Ingres, par Henri Lapauze, Pierre Laffite et Cie. Paris.
HENRI LAPAUZE. Ingres, sa vie, son œuvre, 1780-1867. D'après des documents inédits. Imprimerie Georges
Petit. Paris.
CHARLES MARTINE. Ingres. Dessins de Maitres français. 65 reprod. de Charles Marotte avec Catalogue par Charles Martine. Bibl. de l'École Nationale des Beaux-Arts. A Paris chez Helleu et Sergent.
Ingres et la critique contemporaine. La Renaissance, no 9.
JACQUES FOUQUET. La vie d'Ingres, par Jacques Fouquet. Vie des Hommes Illustres, n° 62, N. R. F.
Librairie Gallimard.
WALDEMAR GEORGE, Portraits par lngres et ses élèves. La Renaissance. Octobre-novembre 1934.
VIIe année, n° 10-11.
ANDRE JOUBIN. Haro entre Ingres et Delacroix. L/Amour de L'Art. Mars 1936. N° 3. Numéro spécial sur
Ingres. L'Art et les Artistes. Février 1936.
L. VENTERI Peintres Modernes, Ingres (p. 80 à 103). Editions Albin Michel. Paris.
René LONGA. Ingres inconnu, Rombaldi, éditeur. Paris.
EXPOSITION DES BEAUX-ARTS. Hôtel de Ville de Montauban, 4 mai 1862. 42 tableaux et dessins.
Pages 42 à 45 du catalogue.
EXPOSITION INGRES. 26 avril-14 mai 1911, organisée au profit du Musée Ingres. Galeries Georges Petit.
Paris, catalogue préfacé par Henri Lapauze. Imprimerie Georges Petit.
EXPOSITION INGRES. 8 mai-5 juin 1921. Chambre Syndicale de la curiosité et des Beaux-Arts. Paris.
EXPOSITION INGRES. La Renaissance, numéro spécial. 40 année, n° 5, mai 1921.
INGRES ET SES ÉLÈVES. 23 mars-21 avril 1934. MM. Jacques Séligmann et fils, 9, rue de la Paix, catalogue rédigé par Charles Sterling. Préface par Paul Jamot.
DAVID, INGRES, GERICAULT ET LEUR TEMPS. 1934. École supérieure des Beaux-Arts. Paris.
INGRES, DELACROIX. Dessins, pastels et aquarelles. Palais des Beaux-Arts. Bruxelles, janvier-février 1936.
Catalogue préfacé par Paul Jamot. Tiré à 700 exemplaires dont 200 hors commerce. Imprimerie Typ'Art. Bruxelles.