Paula Modersohn-Becker, Brigitte Uhde-Stahl
Présentation du livre
Résumé
Éditeur : Schirmer/Mosel
Pages : 109 P.
Année : 1992
Modersohn-Becker : la vie et l'œuvre
7
Planches
25
Données biographiques
107
Références bibliographiques
109
Cet ouvrage dédié à l'œuvre peint de Paula Modersohn-Becker n'aurait pu être publié sans l'aimable soutien de Siegfried Salzmann et de Ursula Lichtlein de la Kunsthalle de Brême, ainsi que de Hölger Zibrowius de la photothèque du Musée Von der Heydt (Wuppertal), Roswitha Neu-Kock des archives du Musée Ludwig (Cologne), Marianne Heinz des Staatliche Kunstsammlungen (Cassel), Eckhard Kluth de la documentation du Westfälisches Museum für Kunst und Kulturgeschichte (Münster), Peter Beye de la Staatsgalerie (Stuttgart), Ingo Bartsch et Tayfun Belgin du Musée am Ostwall (Dortmund), S. Kay Young du Detroit Institute of Arts, Christa Tintemann de la photothèque de la Landesgalerie, Niedersächsisches Landesmuseum (Hanovre), la Galerie Cohrs-Zirus (Worpswede), Georg Syamken de la Kunsthalle (Hambourg), Cornelia Syre des Bayerische Staatsgemäldesammlungen (Munich) : des archives du Preussischer Kulturbesitz (Berlin) et de la photothèque du Musée Folkwang (Essen).
Les critiques ne manifestèrent d'abord qu'incompréhension et refus à son égard, le IIIe Reich qualifia son art de « dégénéré»; en outre, le rapprochement entre son œuvre et les thèmes de ses peintures - enfants, pauvres gens, paysages des marais - constitua pendant longtemps une entrave à la découverte de sa réelle signification. C'est toutefois avec une formidable constance que Paula Modersohn-Becker (1876 - 1907) se mit en quête d'un langage artistique propre, celui-ci même qui ouvrit la voie à la peinture moderne.
Formée à Berlin dans une école des beaux-arts réservée aux femmes, elle s'installe par la suite dans la colonie d'artistes de Worpswede où elle trouve tant l'inspiration que les motifs qui lui plaisent. C'est là qu'elle épouse en 1901 le peintre Otto Modersohn. Mais elle choisit bientôt de mener une vie plus mouvementée et se rend fréquemment dans la capitale artistique qu'est Paris. Elle y découvre les œuvres de Cézanne, Gauguin et van Gogh grâce à l'étude approfondie desquelles elle trouvera son style.
Dès lors ses natures mortes, portraits et autoportraits sont caractérisés par des formes monumentales et austères, dominées par des coloris mats.
Paula Modersohn-Becker n'aura malheureusement plus que dix ans à peine pour permettre à cette parfaite maîtrise des éléments picturaux de trouver son plein épanouissement.
Le texte d'introduction est de Brigitte Uhde-Stahl, historienne d'art à Tübingen.
112 pages, 40 planches en couleurs
-Car il est une chose que tu connaissais : les fruits pleins. Tu les posais devant toi dans une coupe et soulevais leur poids avec les couleurs. De même tu voyais femmes et enfants, de l'intérieur jusque dans les formes apparentes de leur existence. Et si tu t'es toi-même vue comme un fruit, tu es sortie de ton vêtement, t'es mise face au miroir pour te laisser le pénétrer jusqu'à ton regard; dans sa grandeur, cela ne disait point: c'est moi, non: c'est.»
Rainer Maria Rilke, « Requiem pour une amie», 1908