Poème Choisis, Emile Verhaeren
Présentation du livre
Résumé
Éditions : La Renaissance Du Livre
Année : 1977
Pages : 199 P.
« Celui qui adressa tant de discours aux hommes... doit bien avoir quelque chose à nous faire entendre encore », demande avec un soupçon d'anxiété Robert Vivier. Il suffit de lire les poèmes qu'il a choisis dans une œuvre foisonnante pour comprendre que soixante ans après sa mort, Verhaeren est toujours un grand poète d'une envergure que le temps, les modes et les courants littéraires n'ont pas éclipsée. Et s'il nous arrive de nous interroger sur les chances d'actualité de son œuvre. l'influence qu'elle n'a cessé et ne cesse d'exercer à l'étranger ne peut que nous tranquilliser.
Poète de la vie moderne, Verhaeren est aussi un puissant inventeur d'images lyriques. Le paroxysme même de son œuvre exprime un moment de l'histoire de la poésie comme du génie créateur de l'homme.
Robert Vivier nous révèle les forces profondes et les crises intérieures qui ont engendré cette œuvre toujours exaltante. Les morceaux qu'il a extraits de ce prodigieux ensemble poétique pour composer le présent florilège lui ont permis de mieux discerner combien on est loin d'avoir fini « de recenser le trésor verhaerénien ». Qu'on lise l'excellente préface que lui a dictée la longue fréquentation du poète, et l'on sera rassuré sur le destin de la poésie de Verhaeren.
Édition établie et présentée par Robert Vivier
L'heure est-elle venue pour Emile Verhaeren de sortir de ce royal exil où le reflux de la gloire l'a poussé ?
Celui qui adressa tant de discours aux hommes et semblait sans cesse appeler leur réponse, — « Dites, dites !», ce fut son mot —, doit bien avoir quelque chose à nous faire entendre encore. Voici près de soixante années, et quelles! qu'une brusque mort frappa le chanteur dont les vers avaient porté si hardiment l'ardeur de vivre, et déjà bien des réalités dont il vivait se sont évanouies, bien des espoirs ont montré leur envers. Pourtant l'exigence vitale qui l'inspira persiste au cœur de chaque homme... Ne pourrait-elle se renourrir à cette source ?