Le Manuscrit d'or Visions secrètes du Ve Dalaï Lama, Samtem Gyaltsen Karmay
Présentation du livre
Résumé
Éditions : Patrimoine D' Orient Findakly
Année : 1988
Pages : 189 P.
Le Manuscrit d'Or, ouvrage par essence très secret, est un objet unique dans la culture tibétaine car seule transcription enluminée des visions mystiques d'un Dalai Lama.
Cet étrange recueil est de surcroît l'œuvre du plus important d'entre eux, celui que les Tibétains dénomment le Grand cinquième.
Dès 1640, il entreprend de reconstruire sous son autorité, l'unité politique et religieuse du Tibet, en mettant à profit ses relations privilégiées avec l'empire des Mandchous en Chine, Bâtisseur du palais du Potala, il fait de Lhasa la capitale du Tibet et organise les principales institutions du gouvernement théocratique tel qu'il se maintiendra jusqu'en 1959.
Dans ses Visions secrètes, celui qui est à la fois un chef spirituel fédérateur et un souverain « moderne » puise dans diverses traditions rituelles anciennes, ce qui rattache ce représentant de la jeune « dynastie» dge-lugs-pa à un fonds religieux où les pratiques ésotériques du tantrisme demeurent vivaces.
Œuvre visionnaire d'un grand mystique, le Manuscrit d'Or exprime par-dessus tout la volonté de mobiliser toutes les énergies pour enraciner la souveraineté du Tibet dans son histoire, ses croyances et ses cultes. Contre les ennemis du Tibet, les Visions secrètes convoquent toutes les puissances occultes, les divinités tutélaires, les grands sages et les rois anciens réincarnés
Et c'est au talent d'un enlumineur. D'exception que le Grand cinquième a confié le soin de réaliser ce chef-d'œuvre : Pour traduire et présenter au public Français un texte aussi éloigné de nous, il fallait un « passeur » et nul autre que Samten G. Karmay ne pouvait mieux s'acquitter de cette tâche. Ne dans l'Amdo au Tibet de l'Est, il est d'abord formé dans des monastères bon-po avant de suivre d'autres enseignements à Drepung. En 1959, il quitte le Tibet et s'engage dans une longue carrière universitaire. Actuellement directeur de recherches au CNRS il préside l'International Association for Tibetan Studies.