Les Révolutionnaires dans la France Social-démocrate 1981-1995, Pierre Turpin
Présentation du livre
Résumé
Éditions : L'Harmattan
Pages : 475 P.
Année : 1997
Remerciement
Ce livre est le résultat de recherches poursuivies au CNRS sous la direction de Madame Annie Kriegel qui a favorisé mes travaux en acceptant d'inscrire l'étude des dissidences communistes et de l'extrême gauche au programme de son laboratoire : le Centre d'Études, d'Histoire et de Sociologie du Communisme (CEHSC), auquel j'étais rattaché. A la fin de la première partie, c'est-à-dire du premier septennat de François Mitterrand, elle m'avait écrit en me manifestant l'intention de rédiger une préface pour cet ouvrage lors de son édition. Sa disparition en août 1995 l'en a empêchée. Je lui dédie ce livre, elle qui a dirigé mes travaux depuis mon mémoire de maîtrise puis, après mon doctorat, m'a toujours soutenu au cours des difficiles années qui marquent le début d'une carrière scientifique.
D'autres aides m'ont aussi été précieuses. Des informations de première main m'ont été fournies par Daniel Assouline, son frère David, Alain Amicabile, Pierre Bauby, Daniel Bensaïd, Huguette Bouchardeau, Pascal Dias, Pierre Boussel (Lambert), Jean-Christophe Cambadélis (Kostas), Philippe Campinchi, Serge Depaquit, Michel Fiant, Gérard Filoche, Jacques Fossey, Michel Husson, Stéphane Just, Jacques Kergoat, Arlette Laguiller, Michel Lequenne, Jean-Claude Le Scornet, Patrick Rozenblatt, Catherine Samary, Isabelle Thomas, Claire Villiers et Gilbert Wasserman, qui ont bien voulu répondre à mes questions.
Le Laboratoire Travail et Mobilités, Unité de recherche associée au CNRS, auquel je suis actuellement affecté, et le Conseil Scientifique de l'Université Paris X-Nanterre, ont contribué à la publication de cet ouvrage.
Je tiens également à exprimer ma reconnaissance à tous ceux sans lesquels je n'aurais pu mener à bien ma tâche, et parmi eux à toutes les personnes qui m'ont apporté l'aide matérielle et humaine dont peut avoir besoin un chercheur handicapé (tétraplégique et malvoyant) dans l'exercice de sa profession.
Présentation
Depuis que les événements de 1968 ont fait surgir les étudiants sur le devant de la scène politique, le gauchisme organisé d'obédience marxiste apparaît bien plus comme une réalité politique autonome que comme une alternative aux organisations ouvrières traditionnelles. Dans la plupart des pays où sont implantées des organisations se réclamant d'un programme jugé par leurs militants plus révolutionnaire que celui des partis communistes officiels, celles-ci organisent en effet une base sociale souvent distincte de celle des formations qu'elles se proposent de supplanter.
Si la prédominance des intellectuels dans les instances dirigeantes des groupes marxistes et trotskystes ne pose guère de problèmes théoriques à qui connaît la thèse marxiste-léniniste selon laquelle les ouvriers sont spontanément trade-unionistes et doivent en conséquence accéder à la conscience révolutionnaire par le travail théorique de militants extérieurs au prolétariat, il n'en va pas de même quand les organisations en question regroupent, ou ont regroupé quasi exclusivement des étudiants.