Les Montagnes de la Grande Chartreuse, Henri Ferrand
Présentation du livre
Résumé
Réimpression de l'Édition originale de Grenoble Gratier & Cie
Année : 1899
Pages : 129 P.
LES EAUX. - LE GUIERS-VIF ET LE GUIERS-MORT.
SAINT-PIERRE-D'ENTREMONT, LES ECHELLES, SAINT-LAURENT-DU-PONT, SAINT-PIERRE-DE-CHARTREUSE.
VOIRON ET GRENOBLE
LE COUVENT DE LA GRANDE-CHARTREUSE
Ouvrage Orné de 165 Gravures Imprimées en Phototypie
LE PAYS DE CHARTREUSE AU XXème SIÈCLE
La Pays de Chartreuse, comme toutes les régions de montagne, était demeuré jusqu'à l'aube du XX* siècle dans un état très proche de celui qu'il connaissait depuis de longs siècles. Une évolution très rapide et très profonde est venue le traverser, lui aussi, et a modifié non seulement le mode de vie de ses habitants, mais même les aspects extérieurs du pays.
Lorsque l'on compare des photographies datant de la fin du XIXe siècle à ce que l'œil découvre aujourd'hui en visitant les vallées de Chartreuse, on est frappé de voir combien le paysage a évolué. Les montagnes certes n'ont pas changé, certaines vieilles granges sont toujours debout, mais combien de différences par contre !
La culture proprement dite est en voie de disparition presque totale. Il n'est plus rentable aujourd'hui de faire pousser des céréales, des pommes de terre ou d'entretenir un verger sous le climat de Chartreuse, alors que tous ces produits sont vendus à des prix très inférieurs, lorsqu'ils viennent de la plaine.
Même l'élevage, qui semblait si bien adapté au pays, d'années en années est allé en diminuant. Jusqu'à la fin de la dernière guerre, il représentait une activité relativement importante. Puis, en quelques dizaines d'années on a vu les troupeaux de vaches laitières disparaître les uns après les autres. Il ne reste plus que quelques maisons qui produisent encore du lait de manière notable dans tout le pays. Quelques troupeaux dans les alpages maintiennent encore la tradition. Encore faut-il compter qu'une partie des bêtes que l'on y voit sont à l'engrais, destinées tôt ou tard à la boucherie.
Devant cette régression du travail de l'homme sur la terre, c'est la forêt qui reprend ses droits à une vitesse extraordinaire. Il y a une vingtaine d'années, on estimait, par exemple, que sur la seule commune de Saint-Pierre-de-Chartreuse la forêt reprenait en moyenne près de 50 hectares par an.