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Longus Pastorales (Daphnis et Chloé), Georges Dalmeyda
Présentation du livre
Résumé
Éditions : Les Belles Lettres
Année : 1934
Pages : 112 P.
Préface
Une nouvelle traduction de Longus a-t-elle besoin de justification ou d'excuse? On a peine à le croire, et pourtant, parmi ceux qui verront, dans la Collection des Universités de France, l'annonce de ce livre, plus d'un se demandera sans doute si le traducteur n'aurait pu mieux employer son temps et s'il prétend faire mieux que Jacques Amyot. La prétention serait, en effet, risible: la traduction des Pastorales est un des chefs-d'œuvre de l'admirable écrivain et n'a d'égale que sa traduction d Héliodore où notre langue semble atteindre la perfection de la grâce aisée. Mais une traduction veut une exacte conformité avec le modèle, et le génie est presque toujours, chez un traducteur, un sûr garant d'infidélité. Longus est loin, sans doute, d'être exactement caractérisé par ce nom équivoque de sophiste qu'il traîne après lui depuis Jungermann ; mais les qualités d'Amyot ne sont pas les siennes, et ce qui fait l'enchantement de la version d'Amyot, cette langue riche et drue, cette bonne grâce qui s'allie à une saine robustesse, le doux coulant de cette phrase sans apprêt, rendent assez inexactement la physionomie du texte de Longus.