

Javal et Boourdeaux, 1932
4 tomes vendus en un seul lot:
tome 1 : 239 p.
tome 2 : 245 p.
tome 3 : 218 p.
tome 4 : 221 p.
Illustrés de 64 compositions en couleurs de Hérouard, reprodutes en fac-similé d'originaux par Daniel Jacomet et Cie.
Bandeaux, lettrines et vignettes gravés sur bois par Robert Dill.
Exemplaire Numéroté 528/1540 sur vélin d'Arches
Préface de Maurice Donnay
texte établi par Henri Clouzot
Avec une Table des Illustrations à la fin du tome 4.
Première édition parue en 1558 sous le titre : "Histoires des Amans Fortunez"
L'auteur, Marguerite d'Angoulême, la première des trois Marguerites du seizième siècle, fut aussi la première en savoir et en vertus. « Elle en savoit plus que son pain quotidien. » (Brantôme) ...
La nouvelle était alors un genre fort à la mode. En Italie, en Espagne, en France, on goûtait ces petites histoires comiques ou dramatiques, bouffonnes ou terribles; on savait bien reconnaître quand elles étaient vraies, « arrivées », et les Nouvelles de la reine de Navarre rendent pour la plupart le son de la vérité. Elle avait beaucoup observé, beaucoup écouté, elle possédait une grande mémoire; elle avait connu bien des choses et, vers la cinquantaine, elle était admirablement documentée pour écrire des contes à l'usage de ses contemporains et à la portée de l'humanité. On peut dire que ses récits « sentent » l'humanité, odeur par endroits plus forte que subtile. Ce n'est pas sa faute, mais la faute de ceux, hommes ou femmes, dont elle nous raconte les actions et quand elle nous dépeint des mœurs grossières, c'est avec une sorte de tranquillité qui lui vient de sa vertu. Elle est impartiale et libérale. Elle nous montre de grandes dames dévergondées et des chambrières vertueuses; mais elle nous montre aussi de grandes dames vertueuses et des chambrières dévergondées. Pieuse, bonne catholique romaine, mais qui n'ignore pas les causes de la Réforme, elle ne balance pas à nous montrer des moines paillards, même assassins, et des cordeliers qui ne valent pas leur corde pour les pendre.