• Nouveau
la_princesse_palatine_paul_reboux_mille_neuf_cent_trente_deux
  • la_princesse_palatine_paul_reboux_mille_neuf_cent_trente_deux
  • la_princesse_palatine_paul_reboux_mille_neuf_cent_trente_deux
  • la_princesse_palatine_paul_reboux_mille_neuf_cent_trente_deux
  • la_princesse_palatine_paul_reboux_mille_neuf_cent_trente_deux
  • la_princesse_palatine_paul_reboux_mille_neuf_cent_trente_deux
  • la_princesse_palatine_paul_reboux_mille_neuf_cent_trente_deux
  • la_princesse_palatine_paul_reboux_mille_neuf_cent_trente_deux
  • la_princesse_palatine_paul_reboux_mille_neuf_cent_trente_deux
  • la_princesse_palatine_paul_reboux_mille_neuf_cent_trente_deux
  • la_princesse_palatine_paul_reboux_mille_neuf_cent_trente_deux

La Princesse Palatine, Paul Reboux

25,00 € TTC
Quantité

Présentation du livre

Résumé

Éditeur : Les Laboratoires Deglaude 

Année : 1932

Pages : 87 P. 

Illustrations de A. Pécoud 

Ouvrage Hors-Commerce 

Réservé exclusivement à MM. les Médecins. 

( Édition Originale ) 

Les deux Mariages du Duc D'Orléans 

Un illustre anniversaire historique à saluer au passage, c'est celui de Philippe d'Orléans, second fils (un peu tardif) de Louis XIII et d'Anne d'Autriche, donc frère cadet de Louis XIV, qui vint au monde voici trois siècles, le 21 septembre 1640. La reine avait alors trente-huit ans, le roi trente-neuf; et mariés en 1615, ils n'avaient eu leur premier héritier qu'au bout de vingt-trois ans de ménage, en 1638...

Un peu vexé et déçu d'avoir manqué la couronne en ne naissant que le deuxième, Philippe fut un prince aimable, mais fatalement assez effacé derrière l'orgueilleux éclat du « nec pluribus impar ››. Son plus grand titre de gloire aux yeux de la postérité fut de devenir en 1661 l'époux, puis en 1670 le veuf d'Henriette d'Angleterre, sœur du roi Charles II, douce et gracieuse princesse dont Louis XIV avait songé un instant à demander la main.

Il y renonça, la trouvant trop jeune, mais c'était un si beau parti qu'il obligea Philippe à l'épouser par raison politique, afin de se ménager l'amitié anglaise.

Cette union fut, sinon très heureuse pour les conjoints, du moins fort avantageuse pour la France. Quoique négligée par son mari, « Madame », chargée d'une délicate mission diplomatique auprès de son frère, travailla de tout cœur à négocier un traité secret d'alliance entre les deux nations qui, signé à Douvres le 22 mai 1670, avait pour but le règlement de la succession d'Espagne et le partage des Pays-Bas.

Au retour de ce fructueux voyage, Henriette, ayant pris, le 24 juin, un bain froid dans la Seine, près du pont de Saint-Cloud, fut saisie d'un mal mystérieux qu'aggrave étrangement l'absorption d'une simple tasse de chicorée. Elle réclama de l'émétique. On lui donna de la poudre de vipère que les apothicaires vendaient comme antidote...

- C'est le choléra, disaient les médecins perplexes.

- Mais non, déclarait la malade, on m'a empoisonnée. Mais que mon frère n'en sache rien, ne le lui dites jamais.

Le lendemain elle était morte. A vingt-six ans !... Mais fut-elle vraiment empoisonnée? Pourquoi? Et par qui?...

On ne l'a jamais su.

Une autre combinaison politique a l'Est, profitant du veuvage de Monsieur, exigea bientôt de lui un nouveau sacrifice conjugal. Sur l'ordre de Louis XIV, qui recherchait maintenant des alliances dans l'empire germanique, Philippe dut se remarier avec une princesse allemande, fille de l'Electeur palatin.

Le Consultant du Praticien 

Histoire et Médecine 

Une Apoplexie  

Cette apoplexie survint à Monsieur qui avait 61 ans. Son issue fut extrêmement rapide. Ce serait là cas qui serait fort banal, mais ce Monsieur était le frère de Louis XIV et Philippe d'Orléans jouissait, par dessus le marché, d'une mauvaise réputation.

On était au mercredi 8 juin 1701. Ce jour-là, Monsieur était allé de Saint-Cloud dîner avec le roi à Marly mais, avant le repas, il y eut entre les deux frères une violente discussion. Louis XIV reprochait à Philippe les assiduités de son fils le due de Chartres auprès de Mademoiselle de Sery, fille d'honneur de Madame, prenant en ceci les intérêts de sa fille, la Duchesse de Chartres.

Philippe dit à Louis que ce n'était pas à lui de faire de la morale car, au point de vue de la fidélité, il ne pouvait guère se donner en modèle.

De fil en aiguille, les propos devinrent plus violents, les voix s'échauffèrent.

Heureusement, on vint avertir le roi que « sa viande était portée » : cela mit un terme à la discussion. Ils vinrent se mettre à table, Monsieur ayant la figure d'un rouge si enflammé que les courtisans en furent frappés, pensant qu'une saignée lui aurait fait du bien. Depuis plusieurs mois, on l'en pressait mais il ne voulait rien savoir craignant fort la saignée surtout depuis que son premier chirurgien Tancrède qui était vieux l'avait manquée.

Monsieur n'en mangea pas moins de bon appétit mais, au cours du repas, il eut une épistaxis. Cela ne l'empêcha pas d'aller après le dîner à Saint-Germain voir le roi et la reine d'Angleterre et de s'empiffrer le long du chemin de bonbons et autres friandises, selon son habitude. Etant chez la reine d'Angleterre, il eut une seconde hémorragie nasale. Le soir, il revint à Saint-Cloud. Là, il soupa comme de coutume mais, au dessert, sa parole devint incompréhensible et il tomba en apoplexie. On le transporta dans sa chambre, on le saigna, on lui fit prendre de l'émétique.

Madame était malade ce soir-là, elle n'avait pu prendre part au souper.

Madame de VENTADOUR alla la prévenir de l'accident survenu à Monsieur.

La Palatine vint dans la chambre du due d'Orléans; celui-ci, indiquant le pouls de sa femme, lui dit: « Vous avez la... » mais ne put jamais prononcer le mot fièvre. Par contre, il lui dit distinctement: « Allez-vous en ».

Les médicaments se succèdent les uns aux autres: après l'émétique et la saignée viennent les gouttes d'Angleterre, l'eau de Schaffouse, sans compter les clystères. Mais rien n'y fit: le due d'Orléans mourait peu d'heures après. Il ne devait retrouver sa connaissance qu'un court moment lorsque son confesseur, le Père du Trévou, dans une des visites qu'il lui fit lui dit: « Monsieur, ne connaissez-vous pas votre confesseur ? Ne connaissez-vous pas le bon petit Père du Trévou qui vous parle » 9 En lui-même, ce confesseur devait se dire qu'il avait raison lorsqu'il conseillait à Philippe de prendre garde et de changer sa façon de vivre.

André RENAULT.

Détails du livre

Période d'édition
20 XXe siècle
Etat
Très Bon
Reliure
Relié
Format (hauteur du livre)
in-quarto (de 20 à 30cm)
Référence
L628