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Œuvres Choisies, Fénelon

22,00 € TTC
Quantité

Présentation du livre

Résumé

Éditions : La Renaissance du Livre 

Année : Inconnue 

Pages : 196 P. 

Œuvres Choisies, De l'Education des Filles = Fables 
Mémoires Politiques = Lettres 

Fénelon est l'une des figures les plus séduisantes de notre XVIIe siècle littéraire. Séduisant, il l'est par sa personne, par son style, par ses idées. Saint-Simon a tracé de lui un portrait justement célèbre, souvent cité, et que nous citerons à notre tour, car, de Fénelon, on n'en saurait trouver un autre à la fois aussi ressemblant et aussi beau.

« Ce prélat, dit-il, était un grand homme maigre, bien fait, pâle, avec un grand nez, des yeux dont le feu et l'esprit sortaient comme un torrent, et une physionomie telle que je n'en ai point vu qui y ressemblât, et qui ne se pouvait oublier quand on ne l'aurait vue qu'une fois. Elle rassemblait tout et les contraires ne s'y combattaient point. Elle avait de la gaieté et de la galanterie, du sérieux et de la gaieté; elle sentait également le docteur, l'évêque et le grand seigneur ; ce qui y surnageait, ainsi que dans toute sa personne, c'était la finesse, l'esprit, les grâces, la décence et surtout la noblesse.

Il fallait un effort pour cesser de le regarder. Tous ses portraits sont parlants, sans toutefois avoir pu attraper la justesse de l'harmonie qui frappait dans l'original, la délicatesse de chaque caractère que ce visage rassemblait. Ses manières y répondaient dans la même proportion, avec une aisance qui en donnait aux autres, et cet air et ce bon goût qu'on ne tient que de l'usage de la meilleure compagnie, qui se trouvait 1épandu de soi-même dans toutes ses conversations; avec cela, une éloquence naturelle, douce, fleurie; une politesse insinuante, mais noble et proportionnée; une élocution facile, nette, agréable; un air de clarté et de netteté pour se faire entendre dans les matières les plus embarrassées et les plus dures; avec cela, un homme qui ne voulait jamais avoir plus d'esprit que ceux à qui il parlait, qui se mettait à la portée de chacun sans le faire jamais sentir, qui les mettait à l'aise et qui en semblait enchanté, de façon qu'on ne pouvait le quitter, ni s'en défendre, ni ne pas chercher à le retrouver.

« C'est ce talent si rare qui lui tint tous ses amis si entièrement attachés toute sa vie, malgré sa chute. C'est aussi par cette autorité de prophète qu'il s'était acquise sur les siens, qu'il s'était accoutumé à une domination, qui, dans sa douceur, ne voulait point de résistance. Aussi n'aurait-il point longtemps souffert de compagnon s'il fût revenu à la cour et entré dans le conseil qui fut toujours sou but : et, une fois ancré, et hors du besoin des autres, il eût été bien dangereux, non seulement de lui résister, mais de n'être pas toujours avec lui dans la souplesse et dans l'admiration... »

Saint-Simon parle encore de la sagesse et de la douceur du gouvernement épiscopal de Fénelon, il marque « la facilité de son accès, son humanité avec les petits, sa politesse avec les autres, ses grâces naturelles qui rehaussaient le prix de tout ce qu'il disait et faisait » et qui « le firent adorer de son peuple; » il fut adoré aussi de ses prêtres qu'il traitait en frère et en père. Et Saint-Simon ajoute: « Parmi tant d'art et d'ardeur de plaire, et si générale, rien de bas, de commun, d'affecté, de déplacé, toujours en convenance à l'égard de chacun; chez lui, abord facile, expédition prompte et désintéressée; jamais de scandale, rien de violent contre personne; tout en lui et chez lui de la plus grande décence. » Il se montrait « partout un vrai prélat, partout aussi un grand seigneur », et Saint-Simon conclut : « A tout prendre, c'était un bel esprit et un grand homme.»

Détails du livre

Etat
Bon
Reliure
Relié Demi-Peau
Format (hauteur du livre)
in-12 (de 16 à 20cm)
Référence
L468

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