

Éditions : Illustrée Garnier Frères
Année : 1962
Pages : 724 P. Tome I, 754 P. Tome II
Édition conforme
au texte de l'exemplaire de Bordeaux avec les additions de l'édition posthume, les principales variantes, une introduction, des notes et un index par Maurice Rat
Ancien élève de l'École Normale Supérieure Agrégé de l'Université
" Ouvrez Montaigne, n'importe à quel feuillet; dès les premiers mots vous serez au courant. Ce sont de ces livres qui commencent et finissent à toutes les pages...» Il sied de mettre ces paroles du vieux Nisard en tête d'une édition des Essais, car elles expriment aussi justement que simplement le plaisir ou le charme qu'éprouve le commun des lecteurs et amis d'un ouvrage qu'on peut rouvrir dix fois peut-être à la même page sans le trouver moins nouveau ou moins inattendu.
Elles suggèrent en même temps et semblent recommander certaine façon de le lire qui n'est ni la moins sage ni la moins agréable, ni peut-être la moins pratiquée.. Aussi bien Montaigne gagne-t-il à être « cueilli », comme lui-même « cueillait» les anciens, et, comme on a coutume de lire ces moralistes et essayistes classiques, les Pascal, les La Rochefoucauld, les La Bruyère, dont, à plus de cinquante ans d'avance, il fut le guide et l'initiateur.
Mais comme Montaigne a tiré, pour une grande part, son livre — dont le titre signifie « épreuves» - de son expérience personnelle, on trouvera bon sans doute que nous placions en tête des Essais une biographie sommaire, mais précise, d'un auteur qui s'est beaucoup penché sur lui-même, de même qu'on nous saura gré, j'imagine, d'indiquer succinctement les diverses Façons dont la postérité a accepté une cure qui jamais ne cessa d'être vivante. La troisième partie de notre Introduction fournira enfin au lecteur les éclaircissements désirables sur la manière dont a été conque une édition dont l'on voudrait qu'elle fut trouvée tout ensemble facile à lire (grâce aux éclaircissements du bas des pages et aux notes), commode à consulter (grâce à son index), utile encore par ses appendices, en même temps qu'offrant d'un grand texte, souvent réédité, une image parfaitement fidèle.
Introduction
Notice Bibliographique
Au Lecteur
Livre Premier
I. Par divers moyens on arrive à pareille fin.
II. De la tristesse.
III. Nos affections s'emportent au delà de nous.
IV. Comme l'âme descharge ses passions sur
objects faux, quand les vrais luy defaillent. .
V. Si le chef d'une place assiégée doit sortir pour
parlementer. .
VI. L'heure des parlemens dangereuse.
VII. Que l'intention juge nos actions.
VIII. De l'oisiveté . . .
IX. Des menteurs. . .
X. Du parler prompt ou tardif.
XI. Des prognostications. . . •
XII. De la constance. .
XIII. Ceremonie de l'entreveuë des roys
XIV. Que le goust des biens et des maux depend en bonne partie de l'opinion que nous en avons.
XV. On est puny pour s'opiniastrer à une place sans
raison.
XVI. De la punition de la couardise. :
XVII. Un traict de quelques ambassadeurs
XVIII. De la peur
XIX. Qu'il ne fault juger de nostre heur qu'après la
mort.・・
XX. Que philosopher, c'est apprendre à mourir.
XXI. De la force de l'imagination. • •
XXII. Le profit de l'un est dommage de l'aultre.
XXIII. De la coustume et de ne changer aisément une III loy receüe. .-
XXIV. Divers evenemens de mesme conseil
XXV. Du pedantisme.
XXVI. De l'institution des enfans.
XXVII. C'est folie de rapporter le vray et le faux à nostre suffisance .
XXVIII. De l'amitié .
XXIX. Vingt et neuf sonnets d'Estienne de La Boëtie.
XXX. De la moderation
XXXI. Des cannibales.
XXXII. Qu'il faut sobrement se mesler de juger des ordonnances divines .
XXXIII. De fuir les voluptez au pris de la vie.
XXXIV. La fortune se rencontre souvent au train de la raison .
XXXV. D'un defaut de nos polices
XXXVI. De l'usage de se vestir
XXXVII. Du jeune Caton .
-XXXVIII. Comme nous pleurons et rions d'une même chose.・・
XXXIX. De la solitude .
XL. Consideration sur Ciceron.
XLI. De ne communiquer sa gloire
XLII. De l'inequalité qui est entre nous
XLIII. Des loix somptuaires. ...
XLIV. Du dormir •
XLV. De la bataille de Dreux.
XLVI. Des noms. •
XLVII. De l'incertitude de nostre jugement.
XLVIII. Des destries.
XLIX. Des coutumes anciennes
L. De Democritus et Heraclitus.
LI. De la vanité des paroles.
LII. De la parsimonie des anciens.
LIII. D'un mot de Casar.
LIV. Des vaines subtilitez
LV. Des senteurs
LVI. Des prieres ..
LVII. De l'aage. . .
I. De l'inconstance de nos actions.
II. De l'yvrongnerie .
III. Coutume de l'isle de Cea
IV. A demain les affaires
V. De la conscience
VI. De l'exercitation
VII. Des recompenses d'honneur
VIII. De l'affection des peres aux enfans.
IX. Des armes des Parthes.
X. Des livres ...
XI. De la cruauté. •
XII. Apologie de Raimond Sebond