

Éditeur : Paris, Alphonse Lemerre
Année : 1910
Pages : 489 P.
pour atteindre un idéal si beau, si pur, si noble, qui ferait une France sublime, un type merveilleux et achevé d'une race humaine, supérieure à toutes les autres. Eh bien! vous et moi, ma chère amie, nous étions emportés par notre rêve, et nous avions foi
non seulement dans nos idées, mais dans nos compagnons, tandis qu'au fond ils travaillaient à une autre œuvre que la nôtre. Savez-vous la faute que je leur reproche et que je juge sévèrement? C'est qu'ils nous ont trompés, et cela, voyez-vous, c'est irrémissible. Je ne veux pas le qualifier, par respect pour vos souvenirs.
Savez-vous que je suis vraiment heureux de me trouver associé à votre vie par vous-même ? Cela au moins ne peut être brisé. Tel j'étais, tel je suis, et vous je vous revois toujours avec les mêmes yeux qu'autrefois. Merci de m'avoir mêlé à votre vie sociale comme un familier de votre esprit et de votre cœur.
Il y a une certaine lettre, en quelques lignes, d'Adam, qui parle des miens : elle m'a fait pleurer.
Cet homme avait un véritable esprit politique, un grand cœur et l'âme noble.
Votre ami de tout temps et immuable,
DE MARCÈRE.