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Éditions : Librairie Bloud & Gay
Année : 1923
Pages : 271 P.
" Une expérience religieuse "
Misère de l'homme sans Dieu.
Félicité de l'homme avec Dieu.
Moe Sémer est née en 1874 et morte le 7 mai 1921.
D'accord avec sa famille nous nous décidons, malgré des dates si récentes, à publier dès maintenant sa vie. Un long délai ne nous apprendrait rien de plus, car nous avons été en rapport avec tous ceux qui étaient en mesure de nous renseigner sur elle, nous l'avons nous-même beaucoup connue pendant ses dernières années, nous avons eu en mains son Journal, ses Notes et tout ce qu'offre d'intéressant sa correspondance. Dès lors quelle raison d'attendre? Et ne vaut-il pas mieux, en racontant tout de suite ses expériences d'âme, les proposer comme sujet de réflexion à ceux qui ont vécu de son temps et qui sont par là même capables de la mieux comprendre?
Qu'on se rassure, du reste, nous ne nommerons personne qui ne nous y ait autorisé, el nul ne verra paraitre ici sans sa permission une seule ligne à lui adressée ou écrite de sa main.
Mais non moins que de la discrétion, nous aurons le souci de la vérité; nous ne nous croirons obligé de taire, dans les années de jeunesse, ni les longs égarements de l'esprit ni le bref égarement du cœur, assuré qu'ils ne feront, — o felix culpal — que mettre davantage en relief et la puissance divine qui les redressa et la vaillance humaine qui sut monter de là jusqu'aux plus hautes cimes de la vie mystique.
Le père de Mme Sémer était né dans un village de l'Aveyron et sa mère dans un chef-lieu de canton du Languedoc, à peu de distance de Lourdes.
Elle-même naquit à Genève, où son père avait été appelé par ses travaux d'ingénieur. Comme il professait grande admiration pour les idées de Jean-Jacques Rousseau, il lui donna le nom romantique d'Héloïse ; mais, au temps de sa conversion, elle le changea pour celui de Madeleine, qu'elle signa toujours depuis lors et que nous lui laisserons.
Ses parents ne tardèrent pas à revenir en France.
Dès sa quatrième année, elle est avec eux à Toulouse, puis elle les suit à Lavaur et à Montréjeau. Partout sa mère a soin de lui faire fréquenter de petites écoles bien chrétiennes où elle conquiert invariablement le cœur des maîtresses. Elle brille au catéchisme et fait une fervente première communion; mais son instruction religieuse s'arrête à treize ans et n'a point poussé de racines. Ses autres études ne vont pas, du reste, plus loin que la préparation du brevet élémentaire, entravées qu'elles sont par des déplacements continuels et par la longue maladie qui doit emporter sa mère. Devant ce peu d'instruction première, on reste confondu de voir à quelle somme de connaissances, à quelles qualités de style et de pensée, elle parvint à s'élever toute seule dans la suite, absorbée qu'on l'aurait pu croire soit par sa vie mondaine, soit par les nécessités de sa profession.
CHAPITRE
I. - La Jeunesse et la Vie Mondaine. .
II. — Lectures d'une Païenne . . . .
III. — Les Temps difficiles. . .
IV. - Flux et Reflux (mai 1910-septembre 1911) ・・・・・・・・・
V. - Progrès dans une année de trouble
(octobre 1911-novembre 1912) .
VI. - Progrès en deux années de calme (novembre 1912-août 1914). . .
VII. → Pendant la guerre…・・・・
VIII. - La Mère du Soldat et du Converti .
IX. - Sur les Chemins de la Perfection .
X. - Dans la Lumière et dans l'Amour •
XI. - Derniers Sommets. • •
XII. - Zèle et Prosélylisme . •
XIII. - La Souffrance et la Mort.