Les Relations sociales chez Jean-Jacques Rousseau, Junko Mikami

A propos de cet ouvrage

Toute la réflexion de Jean-Jacques Rousseau procède, peut-on croire, de ses relations avec autrui. Il paraissait donc indispensable d'inclure, dans la série des Index et Concordances J.-J. Rousseau une étude sur les relations sociales. Ce vocabulaire se prête pourtant mal à une concordance, car il empiète à la fois sur le politique, le moral, le sentimental et l'esthétique.

Junko Mikami a pris le parti de s'établir au coeur de l'oeuvre autobiographique de Rousseau, et précisément dans cette seconde partie des Confessions qui met en scène le drame du malentendu, des ruptures, du complot et de la solitude. A partir de six textes exemplaires, qui constituent de véritables foyers d'expansion, elle développe le réseau complexe des relations de Rousseau avec ses supérieurs, ses égaux, ses amis, ses lecteurs. Elle constitue ainsi un champ sémantique original: elle attire en même temps l'attention sur quelques thèmes cen-traux de la pensée de l'écrivain: l'argent, le repas, l'île et l'araignée, les yeux, la représentation du lecteur, le "on" collectif ou le peuple. Au terme de cette étude portée par la sémantique, on voit se dégager un double idéal des relations sociales: celui du contrat, par échanges réciproques et liaisons, celui de la fusion affective, par les liens naturels, par la sensibilité altruiste; idéal qu'on pourrait résumer par les deux termes d'égalité et de fraternité.